Une nouvelle manifestation en soutien aux Gazaouis et pour exiger un cessez-le-feu permanent a eu lieu ce dimanche 21 janvier à 14h au départ de la Gare du Nord à Bruxelles. Ils étaient 20 000 selon les organisateurs, 9000 selon la police à braver le froid et le vent piquant pour exiger la fin des bombardements à Gaza. Plus de 100 jours plus tard, la guerre fait toujours rage alors que plus de 25 000 personnes ont perdu la vie…
L’appel à la mobilisation a été lancé par une large coalition d’organisations de la société civile belge dont l’ABP, Amnesty International, les syndicats CSC-ACV et FGTB-ABVV, le CNCD 11.11.11 ou encore plusieurs organisations juives dont l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB), l’association néerlandophone Een Andere Joodse Stem (EAJS : Une autre voix juive), Shabbes 24/7 et l’asbl De-Colonizer. L’ensemble des manifestants exigent de la Belgique « des actes concrets pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza et assurer la justice pour le peuple palestinien. » Le cortège a démarré à 14H30 de la Gare de Nord pour rejoindre la place Jean Rey vers 16h. « C’est le moment de mettre fin à ce conflit, qui a déjà fait beaucoup trop de morts et généré une catastrophe humanitaire sans précédent », a déclaré Gregory Mauzé, membre de l’ABP. « Il est temps que la Belgique et l’Union européenne, non seulement appellent à un cessez-le-feu immédiat, mais posent également des actes concrets dans le but de contraindre l’État d’Israël à mettre fin à son offensive meurtrière« , a-t-il ajouté.
Des sanctions économiques et diplomatiques
Les manifestants demandent en effet à la Belgique, dans le cadre de sa présidence européenne, de mettre en place des sanctions économiques et diplomatiques contre Israël pour forcer le gouvernement à un cessez-le-feu. Ils demandent également au gouvernement belge de soutenir la procédure judiciaire lancée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice contre Israël pour génocide. Enfin, ils demandent également un embargo contre les armes qui transitent par notre pays en provenance des Etats-Unis et à destination d’Israël. L’Union européenne est le premier partenaire économique d’Israël mais les 28 ne s’accordent pas sur une politique commune en la matière, une absence de position commune entraine de facto la poursuite des échanges commerciaux entre l’Union et l’état hébreu. Par ailleurs, l’Union européenne est le premier client des produits issus des colonies dans les territoires palestiniens occupés…
Où en est la plainte de l'Afrique du Sud?
Une décision de la Cour sur la question et le caractère intentionnel du génocide pourrait prendre plusieurs années. C’est pourquoi, l’Afrique du Sud a demandé à la Cour de prendre des mesures conservatoires pour mettre fin au massacre en cours où le seuil dramatique des 25 000 personnes tuées depuis le 07 octobre a été atteint. La Cour pourrait donc statuer dans les prochaines semaines sur ces mesures provisoires en attendant un jugement sur le fond de l’affaire. La procédure portée par l’Afrique du Sud constitue également tout un symbole, le pays sud-africain a connu l’apartheid et ses conséquences désastreuses. Nelson Mandela, reconnu comme terroriste par les Etats-Unis à l’époque, disait : « Notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens. » Il disait également : « Tout discours sur la paix restera creux tant qu’Israël continuera à occuper un pays arabe. »