🗓️ 11 juillet 2025 – En cette journée de commémoration du génocide de Srebrenica, le Collectif pour l’Inclusion et contre l’Islamophobie en Belgique (CIIB) tire la sonnette d’alarme. Présent à cette cérémonie hautement symbolique, le CIIB rappelle que l’histoire impose un devoir de vigilance contre toutes les formes de haine. Pourtant, alors qu’il rend hommage aux victimes d’un crime de masse fondé sur l’exclusion et la stigmatisation, le collectif se retrouve lui-même visé par une offensive médiatique d’une extrême violence.
Depuis plusieurs jours, le CIIB est publiquement accusé, sans preuve ni procédure contradictoire, d’appartenances idéologiques qu’il réfute catégoriquement. Des accusations relayées à partir d’extraits supposés d’un rapport de la Sûreté de l’État — dont le collectif n’a pourtant jamais été informé officiellement. Cette méthode, opaque et unilatérale, porte atteinte à l’État de droit et mine la confiance citoyenne.
“Notre seul engagement est celui des droits fondamentaux, de la lutte contre les discriminations, et du respect des principes démocratiques”, rappelle le communiqué du CIIB. “Nous rejetons avec force toute allégation de lien avec les Frères Musulmans ou avec quelque groupe idéologique ou organisation étrangère.”
Le collectif insiste sur son caractère indépendant, citoyen, pluraliste et transparent. Depuis des années, il documente l’islamophobie en Belgique et milite pour l’égalité des droits dans un cadre légal, avec le soutien de nombreuses institutions et partenaires en Belgique et à l’international. Toutes ses activités sont rigoureusement encadrées, et les subventions qu’il reçoit sont soumises aux contrôles administratifs habituels.
Dénoncer l’islamophobie n’est pas un acte de radicalité
Dans une démocratie digne de ce nom, alerter sur les injustices ne devrait jamais exposer à la diffamation ou à la suspicion. Or, ce que l’on reproche au CIIB, c’est précisément cela : porter un discours de dignité, de justice et d’égalité pour les citoyens de confession musulmane.
“Si cela suffit à devenir suspect, alors c’est le socle même de notre démocratie qu’il faut interroger.”
⚠️ Le danger du muslim bashing : créer un vide civique
À travers cette cabale, c’est plus qu’un collectif que l’on vise : c’est la légitimité même de la société civile musulmane que l’on tente de délégitimer. Si l’on s’amuse à “démolir” systématiquement les forces vives, les porte-voix responsables et les structures engagées, on crée un vide dangereux.
En Belgique, les musulmans participent activement à la vie collective : dans l’éducation, la santé, la culture, les solidarités, l’entrepreneuriat… Dans d’autres pays, ils reçoivent des distinctions officielles pour cet engagement civique. Ici, on chercherait à les criminaliser pour cette même implication ?
C’est pourtant ça, le comportement attendu d’un citoyen : prendre part à la société, défendre ses valeurs, agir avec responsabilité.
📢 Un appel à la transparence et au droit de réponse
Le CIIB demande que l’ensemble du rapport de la Sûreté de l’État soit rendu public, et que son droit de réponse soit garanti dans les médias. Sans cela, c’est un dangereux précédent que l’on établit : celui où la rumeur, l’amalgame et l’attaque politique prennent le pas sur le débat public loyal et sur les garanties démocratiques.