Dans quelques semaines, la redoutée période d’examens débutera pour les élèves du secondaire et du primaire, un moment de stress intense pour les parents et pour les enfants.
Afin d’aborder cette échéance de façon sereine, Leila Bouysran, psychologue, spécialiste des relations parents-enfants, a développé un outil pédagogique afin de les aider à réussir leurs épreuves certificatives.
Diplômée de l’institut Libre Marie Haps, Leila Bouysran, psychologue, a créé une mallette, une sorte de guide pour les parents qui souhaitent accompagner leurs enfants lors de cette période pas toujours aisée. « La mallette c’est l’aboutissement de mon travail de fin d’études à l’Institut Marie Haps où j’avais obtenu la mention excellente. Le jury m’avait alors encouragé à développer et à créer cette mallette. J’avais gardé cette idée dans un coin de mon esprit. Aujourd’hui, le projet s’est concrétisé. » Et ce n’est qu’un début. La psychologue souhaite offrir d’autres éléments aux parents soucieux de pouvoir accompagner leurs enfants au quotidien et au-delà de la simple période des examens.
Apprendre à gérer ses émotions
La gestion du stress, des émotions et le manque de confiance en soi peuvent avoir un impact important sur les résultats scolaires. C’est pourquoi la mallette développée par Leila Bouysran met en avant l’intelligence émotionnelle, très peu prise en compte dans le milieu scolaire. « La mallette comprend un petit carnet avec des exercices de méthodologie, des conseils sur l’alimentation, le sommeil. Il y a aussi un planner, un semainier pour définir les émotions, les besoins qu’ils ressentent. Un élément fondamental pour déterminer dans quelle condition se trouve un enfant avant d’aborder des moments importants comme une période d’examen.
En identifiant l’émotion et le besoin qui en découle (ex : repos, fatigue, soutien, peur,…) cela permet d’éviter les blocages futurs parce que ces émotions n’ont pas été prises en compte. »
L’objectif est donc d’identifier, de nommer ces émotions pour à terme développer la confiance en soi. « La mallette contient également un pot que l’on remplit de papiers sur lesquels on écrit des qualités. Pouvoir ouvrir ces petits mots donne du courage et de la motivation dans des moments où l’on a besoin d’entendre du positif, cela remplit en quelque sorte notre réservoir. »
Encore trop de tabous
Dans l’exercice de ses fonctions, la psychologue constate qu’il y a encore du chemin à parcourir. « Il y a encore trop de personnes qui ont du mal à se questionner par rapport à leurs émotions, qui ont du mal à identifier l’émotion qui les travers à certains moments. Or, nos relations d’aujourd’hui, notre bagage émotionnel et les blessures liées à notre enfance impacte notre vécu au quotidien, il faut donc travailler dessus et cela dès le plus jeune âge. Mon souhait c’est d’apporter ma petite contribution pour que les familles puissent construire des choses solides et rendre les enfants heureux parce qu’il y a encore trop de souffrances liées aux non-dits. »
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