Dans son dernier livre Quelques mois de ma vie paru la semaine dernière aux éditions Flammarion, Michel Houellebecq revient sur une période qu’il décrit comme « un enfer », d’octobre 2022 à mars 2023.
En cause, une interview accordée à son ami de l’époque Michel Onfray pour la revue Front populaire dans laquelle il tient des propos islamophobes.
Des propos qui vont pousser l’Union des Mosquées de France à porter plainte pour incitation à la haine.
Publiée la semaine dernière, l’œuvre de l’auteur français le plus lu, revient notamment sur la polémique dans laquelle il s’est retrouvé.
Quelques mois de ma vie, œuvre d’une centaine de pages écrites en un peu plus de deux semaines évoque ses propos islamophobes.
Il avait notamment déclaré que « le souhait de la population française de souche ce n’est pas que les musulmans s’assimilent mais qu’ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, qu’ils s’en aillent ».
Un mea-culpa
« Je regrette sincèrement avoir dit cela » écrit-il.
Il ajoute également : « je présente mes excuses à tous les musulmans que ce texte a pu offenser, ce n’est pas ce que je pensais. Je renie sans hésiter ce texte idiot », estimant avoir atteint à titre personnel « la quasi-perfection de la connerie ».
Il explique avoir tenté, en vain, de retirer de la vente le numéro en question.
Une affaire qui aurait aussi mis un terme définitif à son amitié avec Michel Onfray, autre grand ami de l’islam et des musulmans.
Pas suffisant pour l’Union des Mosquées de France
Dans une lettre ouverte publiée sur Oumma.com, l’Union estime que bien qu’honorable, la démarche de Michel Houellebecq reste néanmoins incomplète vu la gravité de la menace qu’elle engendre.
L’écrivain revient en effet sur le lien qu’il a effectué entre islam et délinquance mais passe sous silence un autre passage beaucoup plus dangereux souligne l’organisation musulmane.
« Quand des territoires entiers seront sous contrôle islamiste, je pense que ces actes de résistance auront lieu.
Il y aura des attentats et des fusillades dans des mosquées, dans des cafés fréquentés par les musulmans, bref un bataclan à l’envers. »
L’Union des mosquées attend donc de la part de l’écrivain une véritable clarification de ses positions et en l’absence d’une telle démarche continue à maintenir sa plainte.
Elle espère obtenir gain de cause auprès de la justice.