Ce jeudi 30 novembre, le Comité diversité et inclusion interpellera les autorités communales au sujet du port de signes convictionnels au sein de l’administration anderlechtoise. Les citoyens souhaitent que la réflexion menée en ce sens au sein de la commune aboutisse à une autorisation. Plusieurs témoignages de femmes font état d’un refus de leur candidature en raison du port d’un foulard. Une situation que dénonce le collectif les 100 diplômées.
Depuis deux ans, un groupe de travail mis sur pied au sein de l’administration communale d’Anderlecht a pour objet l’amélioration du bien-être au travail des employés communaux. Parmi les questions étudiées, celle relative au port de signes convictionnels. Le groupe a voté en faveur de l’autorisation du port de signes convictionnels pour les employés y compris pour les professions en contact avec le public. Mais cette mesure n’a pas été validée par la majorité communale. Le Comité diversité et inclusion 1070 entend donc mettre « un coup de pression » aux élus : « Nous voulons simplement être entendus et faire notre devoir de citoyen(ne) d’interpeler nos élus pour leur délivrer un message positif : nous sommes pour le port de signes convictionnels ! Une pétition a déjà atteint près de 3000 signatures et plus de 1300 mails ont déjà été envoyés aux membres du conseil communal. Pour la démocratie, la citoyenneté et le vivre-ensemble, c’est une mobilisation d’une ampleur importante à l’échelle locale et nous nous en réjouissons. Nous sommes une majorité silencieuse et pensons sincèrement que ce type de débats est purement et simplement dépassé. La diversité est resplendissante partout sur le territoire de notre commune alors qu’au sein de notre administration, elle est quasi inexistante. Le contraste est saisissant », constate le cdi 1070.
Une résistance des pouvoirs publics ?
L’affaire est également suivie de près par le Collectif les 100 diplômées qui entend défendre les droits des femmes musulmanes diplômées et qui sont victimes de discrimination : « Ce que l’on constate sur le terrain, c’est que de nombreux acteurs sont favorables au sein de différentes administrations communales à l’autorisation du port du foulard mais qu’il existe des groupes de résistants qui refusent cette évolution de la société. Dans de nombreuses entreprises privées, les femmes peuvent aujourd’hui travailler avec leur signe convictionnel sans que cela ne pose aucun problème. Mais la résistance a lieu dans le public qui est censé donner l’exemple en la matière. Nous avons le cas de la STIB qui a été condamnée à lever l’interdiction du port du foulard pour ses employées mais qui n’a toujours pas mis le jugement en application. L’excuse de la neutralité n’est aujourd’hui plus valable puisque dans les faits, il n’existe aucune plainte à l’encontre de ces femmes pour manquement à la neutralité » dénonce Leyla, membre du Collectif les 100 diplômées.
L’interpellation citoyenne aura lieu ce jeudi à 18h à la maison communale d’Anderlecht. Les différents collectifs appellent à la mobilisation de l’ensemble des citoyens. Pour rappel,