Ce dimanche 7 mai 2023 marque un tragique anniversaire, celui des 21 ans de la disparition d’Ahmed et Habiba Isnasni, victimes d’un assassinat raciste. Leur fille Kenza Isnasni se bat pour transmettre leur histoire et celle de toute cette première génération de parents issus de l’immigration qui tend à disparaître sans laisser de traces. Un devoir de mémoire pour ne pas oublier cet héritage légué aux futures générations.
Le rendez-vous est donné au sein du siège de la Habiba et Ahmed Foundation situé au 121, rue Vanderlinden à Schaerbeek, l’ancienne demeure des parents de Kenza. « Mes parents ne doivent pas être réduits à des victimes du racisme. Derrière ces deux prénoms, il y a une histoire, un parcours. C’était donc un souhait particulier de créer cette fondation dans les mêmes lieux où la mort a été donnée. Nous voulions montrer que nous pouvions y remettre de la vie. Cela fait deux ans que la fondation existe et avec le temps, cela a pris une certaine ampleur. Toutes nos actions s’articulent autour de trois mots : mémoire, transmission et paix. Cette année, nous avons voulu honorer nos anciens. Nous avons lancé une série de rencontres avec pour premier invité, Mustapha Chaïri (président du CIIB). Que ces rencontres se passent dans la maison où a eu lieu le drame, c’est symboliquement très fort » souligne Kenza Isnasni.
Mes parents ne doivent pas être réduits à des victimes du racisme.
Kenza Isnasni