Invitée de dernière minute de cette fin de législature, la question du bien-être animal et, entre les lignes, celle de l’étourdissement, risque d’enflammer la dernière séance plénière du parlement bruxellois. Ce 19 avril, une proposition de résolution a été déposée par les députés MR Vincent Van Goidsenhoven, NVA Cieltje Van Achter, CD&V Bianca Debaets, PS Julien Uytendaele et MR Aurélie Czekalski. L’enjeu est tout simplement la fin de l’autorisation du halal à Bruxelles.
Ce 19 avril, le parlement bruxellois s’est réuni en plénière. À l’ordre du jour, la proposition de résolution portant sur le code bruxellois du bien-être animal. Il s’agit d’un coup de force de certains parlementaires qui ont décidé de déposer ce texte en urgence. Et pour cause, à quelques semaines des élections du 09 juin prochain, le débat autour de l’étourdissement cristallise les passions au sein même de la majorité. Au sein même des différents partis politiques, la ligne de conduite n’est pas la même. Par exemple : le PS s’oppose à cette imposition de l’étourdissement mais la proposition a été déposée par un député socialiste : Julien Uytendaele… D’autres partis se retrouvent également dans la même situation : Ecolo ou encore les Engagés.
Avis du Conseil d'État
Pour éviter qu’un nouveau débat n’enflamme l’hémicycle lors de la dernière séance parlementaire, 30 députés ont demandé l’avis du Conseil d’État sur le texte de la proposition. Mais en attendant, le texte sera bien débattu en Commission de l’Environnement ce mercredi. La NVA souhaite y apporter un amendement imposant l’étourdissement. Si l’avis du Conseil d’État est rendu avant vendredi, un vote pourra avoir lieu lors de la dernière séance plénière, mais les possibilités sont très faibles. Pour rappel, un vote avait déjà eu lieu en 2022 et le parlement bruxellois s’était prononcé en faveur du rejet de l’interdiction de l’abattage rituel par une courte majorité.
Campagne du CCLC
Une campagne visant à mobiliser à nouveau l’opinion publique sur cette question est lancée par le Collectif Citoyen pour la Liberté de Culte (CCLC). En 2022, la pétition initiée par le collectif avait récolté plus de 127 000 signatures. « Aujourd’hui, à la veille d’une échéance électorale, des partis politiques remettent en cause cette décision démocratique en instrumentalisant le bien-être animal à des fins électorales. Dans ce contexte, il devient évident que cette démarche vise de nouveau à stigmatiser les minorités religieuses concernées » souligne le CCLC. Le collectif appelle les citoyens à se mobiliser pour interpeller les élus politiques à travers une campagne d’envoi de courriers électroniques. À ce jour, un peu plus de 7000 mails ont été envoyés…