Sarah Chaari, 18 ans est championne du monde et championne d’Europe de taekwondo. Elle vient d’offrir la médaille de bronze à la Belgique aux jeux universitaires de Chengdu en Chine. Cette jeune sportive suit actuellement des études de médecine à Bruxelles, un rythme de vie qui lui demande de nombreux sacrifices. Rencontre
Originaire de Gilly, dans la région de Charleroi, la Belgique a découvert cette jeune championne lors des championnats du monde où Sarah Chaari a décroché la médaille d’or. Le Bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette, n’avait alors pas hésité à afficher sa photo sur les réseaux sociaux pour saluer sa performance. Un geste qui avait touché la sportive : « c’est vraiment super sympa que des personnalités politiques mettent en avant les sportifs, surtout pour ce sport aussi peu connu. » Les parents de Sarah décident de l’inscrire à l’âge de 5 ans dans un club sportif. « Un nouveau club venait d’ouvrir près de chez moi et mes parents décident de me faire essayer le taekwondo. Je suis alors âgée de 5 ans, j’ai tout de suite apprécié ce sport et j’ai continué. »
Championne aux multiples récompenses
Championne du monde et d’Europe, elle a décroché dernièrement la troisième place lors des jeux universitaires en Chine. Des performances qui témoignent d’un travail intense : « Je m’entraîne 5 fois par semaine, entre 2h30 et 3h chaque jour. Ce n’est pas toujours facile, il faut beaucoup de sacrifices et il faut se donner les moyens. C’est beaucoup de travail. » Sarah Chaari a choisi de prendre part aux compétitions vêtue d’un foulard. Une décision qui n’a jamais posé de problème au niveau de la fédération. « Mon hijab n’a jamais posé problème pour la fédération de taekwondo. Cela a été très bien accueilli par tous. Je suis musulmane et ma religion compte énormément pour moi. Si cela avait été interdit, je pense que je n’aurais malheureusement pas pu continuer les compétitions. Il arrive parfois qu’il y ait des regards, des questionnements dans les yeux des personnes qui le voient ou sur les réseaux sociaux. Personnellement, cela ne me touche pas. Je porte mon hijab pour moi-même si cela peut déplaire aux autres. Ceci n’est évidemment qu’une minorité. La majorité des personnes sont bienveillantes et acceptent cela sans problème. »