Parti le 22 avril dernier depuis la gare Montparnasse à Paris, Nabil Ennasri s’est lancé le pari de rejoindre la Mecque à vélo afin d’y effectuer le pèlerinage.
Un défi pour honorer la mémoire des anciens et sensibiliser à la question de la préservation de la planète !
5926 km, c’est la distance qui sépare le point de départ (Paris) du point d’arrivée (La Mecque).
Un voyage qui s’étalera sur 65 étapes de 120km/jour et qui doit durer environ deux mois.
Un challenge qu’avaient déjà relevé d’autres avant Nabil Ennasri, que ce soit à titre individuel ou collectif.
À travers ce challenge à la fois physique et mental, le docteur en sciences politiques souhaite atteindre trois objectifs.
« 1. Mobiliser la conscience musulmane sur cet enjeu absolument crucial de sauvegarder l’habitabilité de notre planète.
2. Renouer avec la tradition des anciens dont le voyage se faisait toujours à pied ou à cheval.
3. Rendre hommage à mon père et à travers lui, à tous les premiers immigrés » explique le cycliste sur sa page Instagram où il publie chaque jour une mise à jour de son voyage.
Pour atteindre la ville sacrée de la Mecque, il devra traverser 12 pays.
Actuellement, Nabil Ennasri est arrivé en Bulgarie, neuvième pays du parcours, et a déjà effectué 2500 kilomètres.
Une ancienne tradition
Parcourir à pied, ou à dos de monture (cheval, chameau,…) la distance qui sépare son lieu de résidence de La Mecque pour y effectuer le pèlerinage remonte au Moyen-âge.
Le prophète (pbsl) lui-même effectuait ce voyage en traversant le désert qui séparait Médine de La Mecque, trajet que les pèlerins effectuent aujourd’hui en bus en seulement quelques heures.
Une tradition qui est restée longtemps ancrée, puisque les anciens (nos grands-parents et arrière-grands-parents) l’effectuaient encore à pied.
Nombreux sont ceux qui partaient du Maroc, d’Algérie ou d’Afrique subsaharienne pour rejoindre la ville sainte pour accomplir le pèlerinage.
Le voyage d’une vie tant les conditions étaient pénibles.
Il était commun de voir une année s’écouler avant de les revoir rejoindre leur pays et leurs familles.
Un voyage intense qui laissait des traces mais qu’ils prenaient plaisir à raconter à ceux qui n’avaient pas eu encore la chance de répondre à l’appel du hajj.
L’amélioration des moyens de transport a fait disparaître la voie terrestre au profit du voyage en avion, plus aisé.
Mais certains, à l’image de Nabil Ennasri et d’autres, tentent de revivifier cette tradition.