Wassim Allouka, Bruxellois de 23 ans, a remporté le prix Amnesty Jeunes 2024. Il a collaboré à la création du collectif « Solidarité judéo-arabe » dont l’objectif est d’instaurer un dialogue entre les deux communautés. Rencontre
Lors de sa dernière année de Master en gestion de ressources humaines à l’ULB, Wassim Allouka oeuvre à tisser des liens intercommunautaires avec la Fédération de la Jeunesse Musulmane (FJM). Un début qui lui donne envie d’aller plus loin. Il participe à la création du collectif « Solidarité judéo-arabe » qui est récompensée par le prix Amnesty Jeunes des droits humains. « C’est un travail collectif. Dans le contexte international et des répercussions liées au conflit, nous voulions créer un espace de dialogue entre les deux communautés à Bruxelles. Ce n’était peut-être pas évident au début mais les résultats ont été au-delà de nos attentes. Nous avions créé le collectif le 12 octobre et notre premier évènement a eu lieu une semaine plus tard et rassemblait déjà une centaine de personnes. L’ambassadeur de Palestine était également présent et les gens soulignaient qu’il était important et que cela leur faisait du bien d’entendre ces messages de paix » explique Wassim.
Une lutte pour les droits humains
« Il était important de pouvoir co-créer ce collectif parce que face à la polarisation des réactions, si c’est légitime de soutenir la cause palestinienne face à ce qui se passe à Gaza et l’attaque du 07 octobre, il nous semblait important de rester dans la lutte des droits humains, de dépasser les schémas binaires et de rassembler autour des questions intercommunautaires alors que ces deux communautés ne se connaissent que très peu. »
À 23 ans seulement, Wassim a déjà un parcours riche dans la défense des droits humains, ce prix vient donc récompenser ce parcours. « Je suis très honoré et très heureux. C’est le fruit de tout un travail, de tous mes engagements et je suis content que ce travail soit reconnu » conclut-il.